Amazone

Merde.
Il pleut.
Comme une douche. Froide. Glaciale, même.
Les cheveux malmenés par l’eau et le vent et collent à son visage ruisselant.
Sa veste s’ouvre soudain sous la bourrasque et la voila exposée, à la merci des éléments. Elle hâte le pas, et son chemiser épouse ses formes comme une seconde peau. Chacune de ses foulées se répercute sur ses courbes et envoie des vibrations énergisantes et hypnotiques, fixant les regards sur son buste parfait.
La voiture est là. Elle s’y engouffre, le souffle court, rejetant ses cheveux en arrière d’un geste ferme et autoritaire.
La veste est rapidement reléguée à l’isolement des places arrières.
Le froid fait poindre ses seins, dressés comme un défi aux yeux des mâles. Le jeu de la respiration ne fait qu’accentuer l’avidité et le désir brûlant au fond de leurs prunelles…
Il suffit.
Démarrage, gerbe d’eau pour refroidir leurs ardeurs… et sourire…
Bien fait !

L’appartement.
La robe collante glisse difficilement le long de son corps détrempé par la pluie. Son humeur s’accorde avec le ciel, orageux.
Elle peste contre le cache-coeur qui ne tient plus son rôle, ouvert généreusement, laissant entrevoir un « Aubade » à fleurs, noir et crême, dentelle et rubans assorits. Le noir tranche avec la blancheur de la peau, revelant à quel point la matière  épouse son corps comme une seconde peau, laissant poindre sans nuance les effets du froid sur ta poitrine.
Nouveau cap difficile, les hanches récalcitrantes à se laisser ainsi dévetir finissent par céder.
Le  déhanchement vigoureux accompagnant la pénible descente de la robe vient à bout des derniers centimètres de tissus ruisselant qui la couvrait encore.
Le carrelage est sans chaleur, peu importe, l’Acova joue son rôle, il fait toujours meilleur que dehors.
Temps de chien. non, même un chien ne sortirait pas.
Un coup d’oeil au miroir suffit à poser un sourire sur ses levres… Ses doigts jouent innocemment avec le petit ruban au creu du décolleté.
Elle efface une goutte d’eau qui tentait de se dérober par son épaule, accrochant dans le mouvement la bretelle qui suis le chemin tracé et glisse négligement le long du bras.
Une serviette. Voila ce qu’il lui faut. Une bonne serviette ponge bein chaude. Elle tends le bras vers le support chauffant et le tissus humide la rappelle à l’ordre, tendu de maniere presque provocante par ton corps athlétique. Une courbe parfaite et sinuseuse se dessine de ses talons à ses hanches, alternant de suaves creux et rondeurs maitrisés, la douceur du mollet, le répit du genou, le galbe diabolique de la cuisse, l’ascencion hypnotique des fesses, le sommet des hanches fermes menant au répit de la taille, si tendre à enlacer.
mais pour le sechage…
Les gouttes perlent de ses cheveux et viennent caresser lentement son corps, laissant la gravité se faire lascive, jouant de ses courbes.
Le sechage… Pour cela, il faudra se libérer de cette humidité logée dans ses cheveux. Une énergie subite déployée sur la mise en contact de la serviette et de ses cheveux de jais en vient rapidement à bout.
Vite se réchauffer et pour cela, se changer. Les épaules se déroulent vers l’arriere,les mains se rejoignent dans le dos, dégrafent. Une telle torture aux épaules, une posture si peu naturelle pour remettre sa beauté à nu… telle une feuille d’automne, le haut semble tomber au ralenti, sous
ses yeux baissés…
Elle se redresse, le miroir pret à rougir devant l’image qu’il renvoie. Belle, fine, presque diaphane, ses longs cheveux enfin séchés venant mourir à la naissance de  ses seins dressés. Belle Amazone.

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