Jour de greve, jour pour se donner du temps, pour décompresser, recompresser, rééquilibrer… Reprise.
Des Enfants et du Bruit. c’est la seule impression qui jaillit dès la première seconde où j’y mets les pieds. du bruit qui court partout, des objets volants non identifiés en permanence, des va et viens, des enquêteurs déguisés en Tom Pouce à la recherche de leurs ovnis. Stoïques, les yeux sont rivés aux magazines en quête de glamour, les babas en pleines discussions réorganisent leur politique extérieure tandis que les quelques parents officiels , présents d’un jour, s’agitent, perdus dans cet écosystème auquel ils sont ostensiblement étrangers. Tour de Babel culinaire, épicerie fine des langages, nul besoin d’une syntaxe parfaite pour réprimander les fautifs, nul besoin de mets fins pour rassasier les estomacs affamés en quelques secondes.
Un énorme chien blanc sort de nulle part, soulevant un nuage de poussière magique qui laisse acteurs et figurants de la scène hésitants entre crainte et émerveillement. Eclats de rire ; la jupe et les ballerines ne se prêtent pas à la course, surtout pour rattraper la laisse d’un animal lancé à pleine vitesse. Sadiques, des marmots attirent les pigeons à grands coups de BN émiettés, attendant patiemment que le nombre soit suffisant avant que le complice, planqué maladroitement derrière le frêle tronc d’un cerisier du japon, déboule en hurlant pour provoquer l’hilarité de ses camarades devant l’envolée subite des volatiles dans un gigantesques nuage précurseur d’automne, feuilles et cailloux.
Je ferme l’écran, les larmes aux yeux. Putain de poussière.
Laissez un message après le BiiiiiP / please leave us a message